2 octobre 1981: Bachir gemayel ne veut plus d’un Liban courtier

Bachir Gemayel, Discours et Textes

Ouvrant sur les ondes de La Voix du Liban Libre (radio des FL) le dossier des présidentielles de 1982, Bachir Gemayel se prononce pour un président fort, affirme que les FL s’opposeront à l’élection “d’un traître ou d’un vendu” et déclare qu’il n’est plus question d’accepter “un Liban courtier et commerçant”…

Le chef des FL met en garde “quiconque pense pouvoir réduire les FL au silence”, prévient que “si les syriens sont dans l’attente de l’élection présidentielle de 1982, nous tenons à leur dire que nous sommes prêts à toute éventualité et que nous avons les moyens de nous défendre. Dès maintenant, nous proclamons que nous voulons un président qui sauverait le Liban et le sortirait de son ornière car ni les Etats amis ni les Etats frères ne peuvent sauver le Liban tant qu’il n’existe pas une personne ou une volonté libanaise capable de mettre fin à cette mascarade et à ce carnage. Dès maintenant, nous demandons à tous les candidats à la Présidence de rester à l’écart s’ils ne se sentent pas suffisamment sûrs d’eux-mêmes. Nous avons suffisamment enduré depuis 1943 à ce jour. Nous avons désormais besoin d’un autre calibre d’homme”.

Lançan un vibrant appel à la coexistence, Bachir Gemayel déclare qu’à la lumière de l’expérience des sept dernières années, “nous devons tourner nos regards vers le Liban de demain dans lequel nous vivrons tous sans que personne n’ait à craindre son prochain et sans que personne ne brandisse un poignard dans le dos de son voisin. Beaucoup de questions devront être tranchées et il nous faudra régler de nombreuses crises car le Liban nouveau naîtra sur des bases morales et justes”.

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